Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Smyrne & Co
27 juillet 2019

Franz-Olivier Giesbert ne sait pas qui est Aristide Briand.

Lorsque Meyer intègre Lazard en 1921, personne n’imagine à quel point il importera dans l’histoire de la maison, ni même dans celle de la finance moderne.

In 1916, a decree was issued by Enver Pasha, calling for the Turkification of Greek and other place names. Enver stated :

“It is important to change into Turkish all names of provinces, regions, villages, mountains and rivers belonging to Armenian, Greek, Bulgarian and other non-Muslim peoples. Making use swiftly of this favorable moment, we beseech your help in carrying out this order.”

Henry Morgenthau, US Ambassador to the Ottoman Empire during the First World War, met Enver on a number of occasions and at one stage described him as “a savage, bloodthirsty Turk”.

At the end of the war Enver fled to Germany. He was sentenced to death in absentia by Turkish Court Martial in Constantinople for his role in the genocide.

A savage, bloodthirsty Turk” Ismail Enver Pasha (1881-1922)

1. Matthias Bjornlund, The Persecution of Greeks and Armenians in Smyrna, 1914-1916: A Special case in the course of the Late Ottoman 
Genocides, The Asia Minor Catastrophe and the Ottoman Greek Genocide. Illinois 2012. 96.
2.  Ibid, 102.
3. Turkification of the Toponyms in the Ottoman Empire and the Republic of Turkey, Lusine Sahakyan, Ph.D.  Democritus University of Thrace, p7.  
4.  Henry Morgenthau, Ambassador Morgenthau’s Story, Doubelday, Page and Company, 1918. 251.

À: communication(at)mprovence.com, fogiesbert(at)laprovence-presse.fr, pschmit(at)laprovence-presse.fr
Envoyé: Fri, 26 Jul 2019 10:57:28 +0200 (CEST)
Objet: Bonne journée. 

Si on avait voulu en finir avec Daech, on lui aurait coupé les vivres.
Appel au djihad : Istanbul, 1914.

Révision pour la rentrée scolaire où l'on récitera aux petites têtes blondes les mérites d'Aristide Briand le même qui fut copain comme cochon avec le futur Atatürk. Pour les intérêts du cher pays de notre enfance, qui s'est rendu complice de crime contre l'Humanité.

———————— Pensez à faire passer à Jean-Christophe Serfati, à la tête de La Provence, merci.

Et ce n'est pas à F-O GIESBERT, journaliste le mieux -payé- de France, qui va nous informer, lui qui a oublié vivre avec une descendante d'Arméniens, exilés au début des années 20. Ni immigrés, ni expats', mais exilés. Terme rayé du vocabulaire autorisé.

Le panislamisme, projet du sultan Abdülhamid II et des Jeunes Turcs hier, comme celui de l’AKP aujourd’hui, est d’être le leader du monde sunnite, et, pour cela, de créer un État homogène sunnite. Ce projet nécessitait d’exterminer les chrétiens, les Assyro-chaldéens, les Arméniens, les Grecs pontiques et de toute l'Anatolie.

2015, le monde a commémoré le centenaire du génocide des non-musulmans de Turquie. Contrairement aux idées reçues, ce crime qui a débuté avec les massacres hamidiens de 1894-95 ordonnés par le sultan Abdülhamid II, a continué à une très grande ampleur avec les massacres de 1915 à 1923 planifiés par les Jeunes Turcs. Il se perpétue avec les massacres de Deir ez-Zor et Kessab organisés par Recep Tayyip Erdoğan. Depuis 120 ans, les pouvoirs turcs successifs massacrent les non-musulmans dans l’indifférence générale afin de constituer une nation homogène.

— Pourquoi vouloir éliminer cette population ?

Les causes remontent au XIXe siècle. Depuis le Congrès de Berlin, en 1878, l’Empire ottoman perdait successivement des territoires en Europe. Après les guerres balkaniques de 1912-1913, il avait tout perdu à l’ouest. Il s’est alors replié sur la partie orientale de son territoire : l’Anatolie et les pays arabes. En déclarant le djihad, les Jeunes Turcs espéraient que le monde musulman se révolte et les rejoigne. Mais les musulmans n’ont pas réagi. Les Arabes se sont soulevés pour se soustraire à la juridiction de l’Empire ottoman.

Les Jeunes Turcs ont alors déclenché un mouvement d’exactions contre les populations arménienne et assyro-chaldéennes considérés comme un obstacle à la turquification, türkleştirme, turquisation, du pays. En 1915, plus de 20 % de la population turque appartenait à des minorités ethniques (Arméniens, Grecs pontiques et anatoliens, Assyro-chaldéens, Syriaques…).

Cent ans plus tard, leur nombre ne dépasse pas 0,001 % de la population. Ceux qui n’ont pas été éliminés ont pris le chemin de l’exil.

SMYRNE : The Great Fire : One American's Mission to Rescue Victims of the 20th Century's First Genocide – May 12, 2015, by Lou Ureneck

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité