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Smyrne & Co
25 mai 2019

La Turquie poursuit les génocides assyrien, arménien et grec.

Le panislamisme, projet du sultan Abdülhamid II et des Jeunes Turcs hier, comme celui de l’AKP aujourd’hui, est d’être le leader du monde sunnite et, pour cela, de créer un État homogène sunnite. Ce projet nécessitait d’exterminer les chrétiens : Arméniens, Grecs pontiques, et Assyro-chaldéens et les Yézidies. Tous le furent. Exactement comme aujourd’hui Daesh extermine les chrétiens et les Yézidies.

Le monde vient de commémorer le centenaire du génocide des non-musulmans de Turquie. Cependant, contrairement aux idées reçues, ce crime a débuté avec les massacres hamidiens de 1894-95 ordonnés par le sultan Abdülhamid II, a continué à une très grande ampleur avec les massacres de 1915 à 1923 planifiés par les Jeunes Turcs, et se perpétue aujourd’hui avec les massacres de Deir ez-Zor et Kessab organisés par Recep Tayyip Erdoğan. Depuis 120 ans, des pouvoirs turcs successifs massacrent les non-musulmans dans l’indifférence générale afin de constituer une nation homogène.

26 AVRIL 2015

Pourquoi vouloir éliminer cette population ?

Les causes remontent au XIXe siècle. Depuis le Congrès de Berlin, en 1878, l’Empire ottoman perdait successivement des territoires en Europe. Après les guerres balkaniques de 1912-1913, il avait tout perdu à l’ouest. Il s’est alors replié sur la partie orientale de son territoire : l’Anatolie et les pays arabes. En déclarant le djihad, les Jeunes Turcs espéraient que le monde musulman se révolte et les rejoigne. Mais les musulmans n’ont pas réagi. Les Arabes se sont soulevés pour se soustraire à la juridiction de l’Empire ottoman. Les Jeunes Turcs ont alors déclenché un mouvement d’exactions contre les populations arménienne et assyro-chaldéenne, qu’ils considéraient comme un obstacle à la turquification du pays. En 1915, plus de 20 % de la population turque appartenait à des minorités ethniques (Arméniens, Grecs pontiques, Assyro-chaldéens, Syriaques…). Cent ans plus tard, leur nombre ne dépasse pas 0,001 % de la population. Ceux qui n’ont pas été éliminés ont pris le chemin de l’exil.

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