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Smyrne & Co
2 mai 2019

The Heritage of Bayraklı and Turan - Alex Baltazzi, 2009

 

Karara mentions that Bayraklı was called in the antiquity Tantalos and Vari during the Byzantine period. Prof. Çınar Atay writes that the origin of the Bayraklı name comes from a name of a religious man (dede) who lived and had his tomb here. According to Adil Akçamlı, the author of “Bir Zamanlar Bayraklı [Once upon a time in Bayraklı]”, the name Bayraklı originated from a brigand who had always a flag (bayrak) in his hand and used to assault from this location the passing caravans.

Selon Karara, il y avait dans la période des années 1920 environ 2 400 habitants, dont 1 400 Grecs, 350 Italiens (Levantins), 250 Arméniens et 40 Turcs.

•——————• Yahya Hayati Paşa, Pittaco - Devries - Corsini Mansions •——————•

Le Yahya Hayati Paşa Mansion, composé de 30 chambres dont la construction sous Andon Gavano a débuté en 1873 et s’est achevée en 7 ans, comprend des sections distinctes de Haremlik-Selamlık, des piscines, des colombages et une très belle décoration architecturale. 

Yahya Hayati Paşa est originaire de Rize (mer Noire), obtenue avec sa compagnie Hamidiye (1864), comme il est mentionné dans mon article: "L'importance d'Izmir en tant que ville portuaire (période ottomane)", concession accordée aux liaisons maritimes dans le golfe et était également le maire d'Izmir (1894-1875). Adil Akçamlı mentionne qu'avec les demeures de Yahya Paşa, Pittaco, Devries et Corsini, le front de mer de Bayraklı a pris une apparence magnifique.

Une vieille famille grecque bien connue. Ils avaient aussi une maison à Bornova et étaient des bienfaiteurs de l'orphelinat grec. Thrasivoulos de Bayraklı est mentionné dans l'Indicateur Commercial de 1898-99 comme suit: Pittaco Thr. Yovanoğlu Han Izmir, également dans le même Han, était l'actif Pavlos Pittaco, un avocat très célèbre vanté par Prokopiu dans son «Seriani Stin Palia Smirni». Les Pittaco avaient également une usine à Darağaç. Thrassivoulo Pittacos a reçu du Vatican l'honneur du Chevalier de l'ordre de Pie IX pour sa contribution à la donation d'un terrain pour la construction de l'église de San Antonio de Bayraklı. Mon père se souviendrait que les Pittaco avaient aussi des terres sur les hauteurs de Göztepe.

The Heritage of Bayraklı and Turan - Alex Baltazzi, 2009

in English

The Heritage of Bayraklı - Alex Baltazzi, 2009

Pittaco : Bayraklı

La Turquie finira en cendres.

« Pourquoi avons-nous brûlé Izmir ? Avions-nous peur de ne jamais être débarrassés des minorités, si ses résidences, ses hôtels et ses restaurants de bord de mer étaient restés en place ? (...) Cela ne découlait pas d’une simple pulsion de destruction. Il y avait aussi un sentiment d’infériorité. Il semblait que tous les endroits ressemblant à l’Europe étaient voués à rester chrétiens et étrangers et à nous être refusés. Pourtant, avant 1919, le gouvernement ottoman et la population musulmane avaient largement profité d’Izmir l’infidèle tout en la protégeant. » Falih Rifki Atay, journaliste turc, venu interviewer Atatürk.

• ——— Expulsion et diasporisation des Grecs d’Asie Mineure et de Thrace orientale (1914-1923)

Selon Tessa Hofmann (2011, 47), «le génocide des Arméniens, Grecs ou Araméens/Assyriens devrait être compris non comme une réponse directe à de prétendues provocations chrétiennes, mais comme une étape dans le mouvement nationaliste turc, qui réagissant à la désintégration continue de l’empire s’est orienté de plus en plus vers un nationalisme étroit excluant les indigènes chrétiens d’Asie Mineure de l’univers moral de l’État. En mettant en avant le mythe discrédité de l’absence de loyauté chrétienne dans le contexte des déportations et massacres avant, pendant et après la Première Guerre mondiale, on offense les victimes et la vérité historique de façon analogue à celle de la justification par les Nazis de leur Holocauste par une prétendue conspiration juive internationale. 

Parce que les Chrétiens dans la société ottomane comme les Juifs dans l’Europe occupée par les Nazis ont péri non à cause de ce qu’ils ont fait ou n’ont pas fait mais à cause de ce qu’ils étaient et de la façon dont ils étaient perçus par les auteurs du génocide. Il est psychologiquement crucial pour les auteurs d’un génocide de se convaincre eux-mêmes de la nécessité d’une auto-défense». 

Elle a également comparé les génocides des Arméniens et des Grecs en montrant qu’ils se sont déroulés selon un même schéma : au cours d’une phase préliminaire, les arrestations massives et exécutions des membres de l’élite intellectuelle et politique, l’annihilation d’une résistance potentielle par le désarmement, le travail forcé des hommes adultes ou adolescents dans des unités spéciales, ensuite, dans une phase plus avancée, des massacres localisés ou régionaux et des marches de la mort pour le reste de la population chrétienne, enfin l’enlèvement d’enfants et leur islamisation et turquisation forcées.

L’expulsion et la diasporisation des Grecs d’Asie Mineure et de Thrace orientale (1914-1923) par Michel Bruneau, p. 57-83

•———————— Atatürk in the Nazi Imagination — November 20, 2014. Traduction de C. Gardon

Dans son nouveau livre très documenté, Atatürk in the Nazi Imagination, (Atatürk dans l'imaginaire nazi) Stefan Ihrig rend compte du rôle important qu'Atatürk et la Nouvelle Turquie ont joué dans les esprits d'extrême droite à l'époque de Weimar en Allemagne, une influence qui a perduré pendant les années nazies. 

La révolution turque a été le sujet étranger ayant fait l'objet du débat le plus vif dans les années 1920, et non seulement les Nazis ont pris modèle sur le Mouvement national turc, mais les dirigeants nazis, de Hitler à Goebbels, ont été personnellement fascinés par tout ce que faisait Atatürk. 

Le 29 juin 1919, les journaux allemands ont annoncé la signature, la veille, du Traité du Versailles qui mettait fin à la Première Guerre mondiale et obligeait l'Allemagne à payer des compensations et à concéder des territoires. Deux jours plus tard, les journaux ont entamé ce que l'on peut seulement décrire comme une histoire d'amour avec Mustafa Kemal Pacha (Atatürk par la suite). Les articles sur la Turquie et son leader allaient remplir les journaux et les hebdomadaires allemands. 

Au cours des quatre ans et demi suivants, le journal conservateur Kreuzzeitung allait publier un total de 2200 articles et rapports sur la Turquie. Le journal affilié aux Nazis, Heimatland a accordé un huitième de son espace, chaque semaine du 1er septembre au 15 octobre 1923, à des présentations d'Atatürk. Dans tout le pays, les journaux se référaient à la Turquie en tant que «modèle» pour l'Allemagne.

Les faiseurs d'opinions nationalistes encensaient ce qu'ils voyaient comme des puissantes tactiques de négociations de la Turquie consistant essentiellement à : donnez-nous tout ce que nous voulons ou nous continuerons à nous battre et décriaient l'acceptation par l'Allemagne des conditions des Alliés. 

Certains, tel que le pasteur et homme politique influent, Max Maurenbrecher, ont même commencé à déclarer que si les Allemands s'étaient battus pour leur liberté et leurs frontières comme les Turcs, ils ne souffriraient pas des conditions onéreuses de Versailles. La révolution turque était un «rêve nationaliste-révisionniste devenu réalité, et même une version fétichisée, car il s'était réalisé par l'épée, sur le terrain, avec de grandes batailles et de nombreux rebondissements épiques», écrit Ihrig.

Plus tard, Hitler fit remarquer que dans la foulée de la Grande Guerre, Atatürk fut son maître, Mussolini et lui ses étudiants.

• ———— Traduction de la présentation de l’éditeur, par Denis Donikian

Tôt dans sa carrière, Adolf Hitler s’est inspiré de Benito Mussolini, son collègue plus expérimenté dans le fascisme – ce fait est largement connu.

Mais un modèle tout aussi important pour Hitler et les nazis est resté presque entièrement négligé : Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la Turquie moderne. La convaincante présentation que fait Stefan Ihrig de cette histoire inédite promet de réévaluer notre compréhension des racines de l’idéologie et de la stratégie nazies.

Hitler s’intéressa en profondeur aux affaires turques de l’après 1919.

Il a non seulement admiré, mais aussi cherché à imiter la construction radicale d’une nouvelle nation sur les cendres de la défaite de la Première Guerre Mondiale. Hitler et les nazis ont observé avec attention la manière dont Atatürk a défié les puissances occidentales pour s’emparer du pouvoir et ont largement calqué leur putsch de Munich sur la rébellion d’Ataturk à Ankara.

Plus tard, Hitler fit remarquer que dans la foulée de la Grande Guerre, Atatürk fut son maître, Mussolini et lui ses étudiants. Cette fascination a perduré. Tandis que les nazis luttaient pour la prise du pouvoir dans les années 1920, Atatürk restait pour Hitler une «étoile dans l’obscurité», son inspirateur pour reconstruire l’Allemagne selon une ligne nationaliste, laïque, totalitaire et ethniquement exclusive. 

La manière impitoyable avec laquelle les gouvernements turcs ont traité les minorités arménienne et grecque eut une influence directe sur le sort que les nazis firent subir aux Juifs allemands. La nouvelle Turquie, ou du moins ses aspects que les nazis ont choisi de voir, devint un modèle pour les plans et les rêves d’Hitler dans les années qui ont précédé l’invasion de la Pologne.

The obsession was not only strategic, but was also deeply personal. The Führer referred to Atatürk as his “star in the darkness” and he felt the formation of modern Turkey was the sort of Germany he wanted to create. 

• ————— En 2007, l'Association internationale des spécialistes des génocides (International Association of Genocide Scholars) est parvenue à un consensus selon lequel «la campagne ottomane contre les minorités chrétiennes de l'Empire entre 1914 et 1923 constituait un génocide contre les Arméniens, les Assyriens et les Grecs pontiques d'Anatolie.»

•———— Les passages sur Kemal et la création d’une bourgeoisie turque, née sur les spoliations des biens grecs et arméniens, et sur les liens étroits noués entre Atatürk et Hitler servent à mieux comprendre combien il est illusoire de vouloir changer l’identité d’un peuple par la force, même celle des lois. Ce récit biographique a le mérite de la cohérence et de l’unité. Très loin des clichés et de toutes les entreprises de falsifications du passé turco-ottoman. Atatürk, naissance de la Turquie moderne, Fabrice Monnier, CNRS Editions.

•—————— Des fortunes immenses se sont bâties dans les premières années de la République, fruit de la spoliation des terres et le pillage des biens appartenant à ces communautés. La crainte de tous, réelle après la guerre, mais toujours sous jacentes de nos jours, est qu’ils reviennent demander des comptes. Itinéraire en Turquie chrétienne, Sébastien de Courtois

•—————— La France, ses alliances

Lorsque la France, dans ses efforts militaires de conserver la Syrie et le Liban, perd la guerre de Cilicie contre Atatürk, sa position a changé secrètement et radicalement au sein des Alliés. Armes et informations militaires concernant les positions et les tactiques de l’armée grecque ont été données aux Turcs. (...)

En échange de ses abandons, la France décroche un lot substantiel de consolation : l’établissement d’un «régime administratif spécial» pour la région d’Alexandrette et un transfert de la ligne de chemin de fer de Bozanti-Nousseibine pour un groupe de financiers désigné par Paris.

•—— Les Français connaissent peu ou pas du tout le génocide grec qui a eu lieu en même temps que le génocide Arménien ou celui des Assyriens. Depuis l’époque d'Homère les Grecs habitaient les côtes du Pont Euxin ou de la mer noire, de l’Asie Mineure et d’autres rives de la Méditerranée. 

3000 ans d’histoire et de civilisation pour aboutir à 353 000 tués, avec un total de 1 million de Grecs exterminés entre 1916 et 1922, sous les yeux des diplomates, des journalistes et des émissaires qui commentaient et observaient le déroulement des opérations pour le démantèlement de l’empire Ottoman. 

La France, les Français face à la Turquie, Autour de l'accord d'Angora du 20 octobre 1921, par Aurore Bruna dans Bulletin de l'Institut Pierre Renouvin 2008/1 (N° 27), pages 27 à 41

 Le Kémalisme devant les alliés, by Michel Paillarès — Publication date 1922 — Topics Atatürk, Kemal, 1881-1938, Eastern question. Publisher Constantinople Édition du Bosphore. Collection robarts; universityofottawa ; Toronto. Digitizing sponsor University of Ottawa.Contributor Robarts - University of Toronto. Language French

• En 2007, l'Association internationale des spécialistes des génocides (International Association of Genocide Scholars) est parvenue à un consensus selon lequel «la campagne ottomane contre les minorités chrétiennes de l'Empire entre 1914 et 1923 constituait un génocide contre les Arméniens, les Assyriens et les Grecs pontiques d'Anatolie.» • International Association of Genocide Scholars

 •————— And one thing more was a constant : the rallying cry of jihad.

Between 1894 and 1924, three waves of violence swept across Anatolia, targeting the region’s Christian minorities, who had previously accounted for 20 percent of the population. By 1924, the Armenians, Assyrians, and Greeks had been reduced to 2 percent. Most historians have treated these waves as distinct, isolated events, and successive Turkish governments presented them as an unfortunate sequence of accidents.  

The Thirty-Year Genocide is the first account to show that the three were actually part of a single, continuing, and intentional effort to wipe out Anatolia’s Christian population. A reappraisal of the giant massacres perpetrated by the Ottoman Empire, and then the Turkish Republic, against their Christian minorities. Turkey’s Destruction of Its Christian Minorities • 1894 – 1924. Revelatory and impeccably researched, Benny Morris and Dror Ze’evi’s account is certain to transform how we see one of modern history’s most horrific events. 

Harvard University Press, publication : April 2019 ——— ISBN 9780674916456

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